Pour lire le billet d'Ambroisie sur Un vampire ordinaire de Suzy McKee Charnas : ICI
Un vampire ordinaire – Suzy Mckee Charnas
Editions Robert Laffont, Science-Fiction
Publication : 1988 (J’ai Lu), 2007 (Livre de poche) Réédition : septembre 2009
21 €
Synopsys :
« Edward Weyland est
l'idéal même du professeur d'université.
Grand, mince, cheveux gris, profil d'oiseau de proie, distant, intimidant.
Il enseigne l'anthropologie. Sa spécialité : les rêves. Ceux des autres, car lui ne rêve jamais. Il n'est pas humain. C'est un vampire. Un
vampire n'est pas un être surnaturel. C'est un prédateur qui se nourrit de sang humain comme un tigre de la chair de ses victimes. C'est un fauve, spécialise, hautement intelligent, d'une
incroyable longévité et fort habile a se glisser dans le troupeau.
Pas cape flottant au vent, donc. Pas de crocs acérés dépassant de lèvres
vermillon. Pas de spectaculaires métamorphoses en chauve-souris, non plus. D'où vient-il ? D'un autre monde ? D'un autre temps ? Le sait-il lui-même ? Parce que les humains fascinent Weyland,
il entreprend une étrange relation avec une psychanalyste. L'un et l'autre vont succomber à une fascination réciproque, bien proche de ressembler à de l'amour, cette autre forme de
prédation...
C'est le coeur percé,
dit-on, que meurent les vampires. Weyland échappera-t-il au sortilège de ses proies ? Suzy McKee Chamas a entièrement renouvelé, avec sensibilité, le thème du vampire. Un grand
classique. »
Mon avis :
Etrange ! Intriguant ! L’idée est là, bien présente, un vampire
différent du prédateur assoiffé de sang dépeint bien souvent, un vampire qui se veut différent de ce que l’on connait, un vampire s’éprenant de sa thérapeute. On retrouve ici un Edward Weyland froid, austère, sans attache qui ne voit dans l’humain qu’une proie, que du bétail, mais qui dans cette vie, changera de manière
subtile d’avis.
Un livre étrange par sa conception, cinq chapitres retraçant cinq moments forts
du Dr Weyland comme différentes photographies de ce personnage solitaire. Ce n’est qu’au troisième chapitre – le plus intense – que l’envie nous gagne, envie de comprendre mieux ce personnage,
l’envie de voir cette relation avec cette thérapeute. Une envie qui perdure à l’acte 4, quasiment sans rapport l’un à l’autre et nous laisse sur une fin ordinaire presque facile lorsque la
dernière page se tourne.
« Renouvelé, avec sensibilité, le thème du vampire. » D’un
certain point de vue, le thème du vampire est traité de manière différente, ici pas de crocs, mais un aiguillon sous la langue, pas d’immortalité juste une longue vie, vie découpée par
des cycles de sommeil pour ne garder d’une vie précédente aucun souvenir. Un livre ni bon ni mauvais, qui se laisse lire pour nous laisser sur une faim cruelle mais originale – chose rare de
nos jours. Mon principal regret réside dans le synopsis du livre qui ne présente pas réellement l’histoire, mais surfe sur la mode du moment pour n’évoquer qu’une partie du livre trompant le
lecteur. Une lecture avec, certes, des longueurs, mais pas déplaisante pour autant. Un livre ni bon ni mauvais, sans trop de regret de cette lecture !