Kezako = "Qu'est-ce que c'est ?"
28 Avril 2010
Emily BRONTË
Editions “france loisir” – 496pages
4ème de couverture :
« Monsieur Earnshaw vit avec sa famille sur leurs terres balayées par les vents. La vie est sereine et heureuse. Ce bel équilibre est rompu (à jamais) lorsque, revenant d’un voyage, le maître des lieux ramène en la demeure familiale un jeune bohémien de 6 ans Heathcliff, qu’il a pris en affection et décide d’adopter. Hindley et Catherine les enfants réagiront différemment. Alors que la jeune fille se rapproche peu à peu du nouvel arrivant, son frère, lui, d’emblée nourrit un fort sentiment de rejet teinté de jalousie à l’encontre de cet intrus. Ce mépris trouvera son apogée à la mort du vieil Earnshaw. Hindley devenu alors le maître de la famille laissera libre cours à sa haine. Humilié, Heathcliff, pourtant follement amoureux de Catherine (éprise elle aussi), mettra en branle une vengeance implacable pour ruiner tous ceux qui l’ont fait souffrir…
Un amour impossible, une passion dévastatrice, une haine qui détruit tout sur son passage : sur cette lande de Hurle-Vent souffle un vent de folie qui ne s’éteindra que dans la mort...»
L’avis :
Toujours ce problème de la page blanche lorsque l’on commence à écrire. Le plus dur c’est de se lancer, donc on prend la plume et on voit ce que cela va donner. C’est parti, petite critique des Hauts de Hurle-vent.
« les Hauts de Hurle-vent, le roman lut par Belle, l’héroïne de la saga Twilight », cette phrase on la retrouve sur la nouvelle édition de ce livre – hélas – les éditeurs profitant de l’engouement des gens sur Twilight pour nous sortir des éditions au combien affreuse portant fièrement le blason « Twilight » pour attirer les foules…Ô rage ! Ô désespoir ! Comme dirait l’autre ! Il est vrai que l’envie de lire ce livre m’a été porté par la quadrilogie Twilight, mais de là à acheter un livre estampillé « livre de Bella », il y a un gouffre. Heureusement, France Loisir a eu la bonne idée de nous pondre une nouvelle édition fort jolie avec – Ô miracle – une petite et légère mention à Twilight DANS la couverture. Le livre peut trôner fièrement dans une bibliothèque et être lu.
Long prologue, j’en conviens, mais il a du sens pour la suite. Je reste mitigé sur ma lecture, d’un côté j’ai été envoûté, bien que j’ai mis du temps à rentrer dans l’histoire et surtout l’arbre généalogique complexe. On notera d’ailleurs une fort belle initiative que de retranscrire l’arbre généalogique de tous les protagonistes au début du livre. L’histoire est prenante et raconté d’abord dans le passé par l’ancienne femme de chambre des Hauts de Hurle-vent pour se terminer dans le présent et enfin connaître la fin de notre cher – et odieux – Heathcliff. Et c’est là justement qu’une légère déception pointe son nez. Où est l’amour ? L’Amour avec un grand A décrit avec tellement d’éloquence par Bella – j’avais dis que j’y reviendrais – dans Twilight. Je m’attendais à une grande histoire d’amour avec un triptyque intéressant sur fond de jalousie et de vengeance. Et bien non, sur les 400 pages, peut être seulement 30 pages sont consacrées à l’amour qui unit Catherine et Heatcliff, le reste est pour sa vengeance contre le monde entier et principalement sur Hindley.
Mais il faut dire, que niveau vengeance, il est doué Heathcliff, vraiment. Il est odieux, détestable et méprisable. Se servant du moindre petit brin d’herbe pour anéantir, écraser et humilier ceux qui l’ont trainé dans la boue un jour. Et ceux qui pourraient l’aimer ? Ce ne sont que des jouets pour mieux tourmenter autrui. On en aurait presque de la pitié pour lu lorsqu’il se rend compte à la fin de certaines choses ou peut être à cause de son amour destructeur pour Catherine.
En bref, un classique vraiment bien, remit sur le devant de la scène pour le faire découvrir ou RE découvrir pour ceux qui, comme moi, n’avait encore jamais prit le temps de le lire. Une histoire d’amour, de haine et de vengeance sur plusieurs générations. Un amour si fort qu’il en est destructeur.
Extrait :
« Mon amour pour Linton est comme le feuillage dans les bois : le temps le transformera, je le sais bien, comme l’hiver transforme les arbres. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être. Ainsi, ne parlez plus de notre séparation ; elle est impossible, et…. »