17 Octobre 2010
Dacre STOKER et Ian HOLT
Edition Michel LAFON, 22,95€
4ème de couverture :
Seule fiction littéraire soutenue par la famille du créateur de Dracula, cette œuvre a été écrite par Dacre Stoker, l’arrière-petit-neveu de celui-ci, et Ian HOLT, spécialiste émérite du célèbre prince vampire.
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En 1888, un groupe de six intrépides a réussit à détruire Dacula aux portes de son château de Transylvanie. Vint-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l’un d’eux à laissé sa vie les poursuit. Combat quasi mystique contre les forces du mal ; vengeance d’amoureux endeuillés ou inextinguible, jalousie : les raisons mêlées de leur acte continuent de perturber leur existence et la disparition du prince des ténèbres n’a pas apaisé leurs tourments.
Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d’une effroyable cruauté au cœur de Londres vont réveiller la peur. Du quartier latin à Piccadilly ; l’ombre de Dracula semble à nouveau planer… Les héros d’autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d’une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. De quoi embrouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l’immortalité.
L’avis :
Dieu que c’est pompé comme entrée en matière. J’avais déjà une certaine appréhension avant la lecture du livre – je n’ai jamais été grand fan des suites « commerciales » - mais j’espérais retrouver là tous le charme du roman d’origine. Une suite écrite par le neveu selon les notes de Maître STOKER et un spécialiste du conte Dracula. Mais contrairement aux livres tirés des notes de Tolkien, ici, on sent que les notes étaient largement moins fournies. Ce qui me pousse forcement à classer ce livre dans la catégorie très mauvaise adaptation, mais plutôt une bonne « Fan fic » comme on dit.
Le charme du premier à disparut, exit le style épistolaire du premier. On retrouve ici un roman à la troisième personne racontant la suite des héros et le retour de Dracula. On ne peut qu’être déçu par la disparition de toute la magie qu’il pouvait exister dans Dracula. Ici, plus rien n’est suggéré, tout est en violence et en description les plus sanglantes possible L’histoire commence sur un bref résumé de l’épisode précédent arrangé pour coller avec la suite de l’histoire. Il faut comprendre par là qu’il y a un mix entre le Dracula (livre) et le Dracula (film). Mina serait, soi disant, tombé amoureuse de Dracula (comme dans le film). Bon… déjà cela commence mal. On retrouve une Mina et un Jonathan écœuré l’un par l’autre, vu que Mina aime en secret Dracula, un Jonathan faible et alcoolique (adieu clerc de notaire, amoureux et valeureux) et une Mina…comment dire…doté de pouvoir vampire (outch) et très femme indépendante et forte. On ne parlera pas de Van Helsing, juste le vieux du bouquin plus préoccupé par son âge que par la quête de la lumière du premier. On pourrait mettre les différents changements de personnalités sur l’âge (25ans après on change c’est certain), mais la on a quand même un tournant à 180°.
On continue sur la descente ? Pourquoi…mais pourquoi dans les livres de vampires récent on retrouve soit un Dracula (souvent appelé Drace, Drak, Drake, Vlad, etc,…) ou la comtesse Bathory. Donc là, forcement, un livre « commercial » on retrouve les deux. Avec sur les traces, un enquêteur qui pense retrouver dans les meurtres la trace du célèbre Jack L’éventreur. On touche le nœud du problème. L’idée était excellente. Retracé le chemin de Dracula \ Bathory pour le mêler à des faits réels du vieux Londres. (On ne peut qu’apprécier dans ce livre la recherche sur les évènements historiques).
Un gros problème avec cette suite, d’un côté on tombe dans le cliché dont j’ai horreur et de l’autre, une idée assez ingénieuse pour implanter le mythe du Vampire dans des faits réels avec une certaine précision. Ce qui le rendrait presque « possible ». Il faut dire aussi que le livre est quand même bien écrit, si on met de côté l’œuvre d’origine, et on a bien envie de savoir la fin, savoir ce qui arrive à Mina Harquer au pouvoir de vampire et de son fils. On notera malgré tout un certain lien avec l’œuvre d’origine par le biais des « Flash back » de Mina pour comprendre comment Dracula à survécu (ce qui n’était pas vraiment logique vu la fin originale). Un livre plus pour les lecteurs de passage, pas pour les fans de Vampires ou pie, de Dracula (On en est très loin).
Additif :
- Petite note sur la présence de Bram STOKER dans l’ouvrage. On peut aimer ou pas, pour ma part j’ai trouvé sa présence… de mauvais goût, mais il se trouve que cela sert à l’intrigue et donc plutôt positif au final. Bon, par contre, je pense que Dacre STOKER ne porte pas honneur au nom de Bram STOKER (plutôt le contraire) en le montrant sous son jour plutôt acariatre, austère et profiteur. Mais bon…
Point positif :
+Retrouver nos anciens héros (et en découvrir un peu plus)
+L’intrigue basée sur des faits historique
+L’attention portée à la recherche
Point négatif :
-Un comte Dracula « gentil » [SPOILER]Bah oui il n’a jamais voulu faire de mal, il voulait juste protéger le monde de Bathory [Fin du SPOILER]
-Plus de lien avec le film qu'avec le livre
-Un battage médiatique et donc un livre hautement commercial qui en perd son essence même.
Extrait :
Surplombant l’ange de le charité chrétienne, un pieu d’une douzaine de mètre se dressait au centre de la place. Un homme nu était empalé au sommet. La pointe avait brisé sa machoire et saillait de sa bouche, laquelle vomissait les viscères que le piquet avait entrainés dans sa course. Le sang dégoulinait de tous les orifices. L’homme eut un soubresaut et poussa un gémissement rauqe à donner la chair de poule. Le malheureux vivait encore.