Kezako = "Qu'est-ce que c'est ?"
18 Octobre 2009
Carmilla – Sheridan Le Fanu
Editions « Le livre de poche »
Publication : 1971 Réédition : août 2004
2 €
4ème de couverture :
Mon avis :
Bien trop court ! Sur une centaine de page Sheridan nous emmène dans les tourments d’une jeune femme touchante de naïveté : Laura. On parcourt cette étrange rencontre d’une ambigüité certaine avec Carmilla en suivant la lettre que la narratrice écrit à une de ses connaissances. Carmilla, créature étrange, envoutante, faible et pourtant effrayante. Deux personnages qui vont « jouer » ensemble au jeu de l’amour sans jamais tomber dedans réellement, un jeu subtile suggéré par Sheridan avec brio. On ne peut que se prendre d’attachement pour la candide héroïne, tellement que l’on se prendrait presque à vouloir la secouer pour lui montrer la réalité.
L’histoire est précédée par une préface de François Rivière qui évoque le contexte d’écriture de Carmilla par Le Fanu et la naissance du genre qui donnera – 20 ans plus tard – le comte de Valachie bien connu.
Un livre qui plaira à ceux qui veulent lire l’un des ouvrages fondateurs du mythe du vampire. Un suspens mené tambour battant pour nous mener vers une fin radicale et rapide. Une histoire que l’on dévore malgré les quelques incohérences que l’on peut attribuer à l’état de Le Fanu à l’époque.
« On peut attribuer ces défaillances successives à l’état mental de Le Fanu qui, à l’époque où il écrivit Carmilla - peu après le décès de sa femme - était perpétuellement hanté par d’horribles cauchemars susceptibles d’altérer ses facultés raisonnantes ! »
Extrait :